IBM dévoile les cinq innovations qui changeront nos vies dans les cinq années à venir

IBM publie la cinquième édition de son dossier annuel « 5 […]

January 6, 2011

IBM publie la cinquième édition de son dossier annuel « 5 sur 5 », une prévision des cinq innovations qui vont bouleverser nos vies, notre travail et nos loisirs ces cinq prochaines années :

  • Nous interagirons avec nos amis en 3D
  • Les batteries d’alimentation de nos appareils fonctionneront à l’air
  • Un citoyen lambda pourra sauver la planète
  • Nos déplacements seront optimisés
  • Une partie de l’électricité consommée par les villes proviendra d’ordinateurs

Les dossiers « 5 sur 5 » d’IBM se fondent sur les tendances du marché et de la société qui vont contribuer à la transformation de notre mode de vie. Ils mettent également en lumière les technologies issues des centres de recherche d’IBM dans le monde qui risquent bien de transformer ces prédictions en réalité.

Voici comment les innovations technologiques pourraient changer nos vies dans les cinq années à venir :

Nous interagirons avec nos amis en 3D

Dans cinq ans, nous pourrons interagir en temps réel avec des hologrammes 3D de nos amis, comme au cinéma. La marche vers la 3D, qui a commencé avec le cinéma et la télévision, devrait en effet se poursuivre avec les téléphones portables grâce à la sophistication et à la miniaturisation des caméras 3D et holographiques, révolutionnant nos habitudes d’utilisation des photos, de navigation sur le Web et de communication.

Des scientifiques étudient d’ailleurs la possibilité de concevoir des systèmes de chat holographique, également dénommés « solutions de téléprésence en 3D ». Comme le feraient nos yeux, l’holographie exploite les faisceaux lumineux diffusés par les objets pour les restituer sous la forme d’une image en 3D.

Et elle ne s’appliquera pas uniquement au chat. Les distorsions, qui donnent l’impression de lignes courbes sur un planisphère, par exemple, peuvent également s’appliquer aux données, en particulier aux données enrichies en informations, à savoir les données numérisées. Car désormais, nos photos peuvent être géolocalisées, les informations de nos différents périphériques connectés au Web peuvent être synchronisées et les interfaces informatiques sont extrêmement intuitives.

Les équipes d’IBM Research s’emploient actuellement à développer des technologies qui révolutionneront les méthodes de visualisation de données 3D en permettant notamment aux programmeurs, architectes et autres ingénieurs de plonger au cœur des schémas qui leur sont fournis, aux chercheurs de simuler des scénarios de propagation d’une maladie sur un globe terrestre interactif en 3D ou encore aux analystes de dégager des tendances mondiales sur la base d’informations provenant de Twitter, tout ceci en temps réel, sans distorsion ou presque.

Les batteries d’alimentation de nos appareils fonctionneront à l’air

N’aimeriez-vous pas pouvoir utiliser votre ordinateur portable toute une journée sans avoir à le connecter au secteur ? Et que diriez-vous d’un téléphone portable qui se rechargerait dans votre poche ?

Dans cinq ans, les avancées de la science en matière de transistors et de batteries confèreront à nos appareils une autonomie près de 10 fois supérieure à celle d’aujourd’hui. Certains petits appareils pourront même fonctionner sans batterie.

Les batteries lithium-ion, particulièrement lourdes, pourraient laisser place à des batteries qui produiront de l’énergie à partir de l’air que nous respirons, par réaction chimique avec le métal à forte densité énergétique qui les compose, et leur autonomie sera nettement plus importante. Si les tests sont concluants, ces nouvelles batteries rechargeables, plus légères et puissantes, équiperont bientôt tout type d’équipements, depuis les véhicules électriques jusqu’aux appareils électroniques grand public.

Et si l’on pouvait littéralement se passer de batteries ? 

C’est à cette question qu’IBM tente actuellement de répondre en abaissant la consommation électrique des transistors, composants essentiels des appareils électroniques, à moins de 0,5 volt. S’il y parvient, certains appareils, tels que les téléphones portables ou encore les lecteurs électroniques, consommeront si peu d’électricité qu’ils n’auront enfin plus besoin de batterie.

Leur chargement pourra par exemple se faire par simple récupération de l’énergie ambiante,  comme certaines montres-bracelets, qui ne nécessitent aucun remontage et puisent dans l’énergie mécanique produite par les mouvements du bras. Il nous suffirait alors de secouer notre téléphone portable avant de composer un numéro.

Un citoyen lambda pourra sauver la planète

Vous n’êtes pas physicien mais souhaiteriez apporter votre contribution à la science ? Dans cinq ans, notre téléphone, notre voiture, notre portefeuille et même nos tweets renverront aux chercheurs des données qui leur permettront d’étudier notre environnement dans le détail et en temps réel. Nous pourrons alors contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, à la protection d’espèces menacées ou à l’étude des plantes ou animaux envahissants qui mettent en péril l’équilibre de certains écosystèmes. Dans cinq ans pourrait ainsi naître toute une communauté de « citoyens-chercheurs » qui, à l’aide de simples capteurs déjà existants, pourront collecter un grand volume de données au profit de la science.

Les plus simples observations, comme la date du premier dégel ou de l’apparition des moustiques dans votre ville, ou encore le repérage de cours d’eau asséchés sans motif apparent, seront utiles aux chercheurs, bien incapables de collecter seuls une telle masse de données. Votre ordinateur portable pourra même servir de détecteur d’activités sismiques. Connecté à un réseau d’ordinateurs, il permettra de cartographier les zones les plus menacées par les répliques d’un séisme, ce qui accélérera les interventions des secours pour sauver davantage de vies.

IBM a récemment breveté une technique qui permet d’effectuer des analyses précises, post-événements sismiques de type tremblements de terre, ainsi que de prédire les risques de tsunamis consécutifs aux séismes. L’invention permet également d’évaluer et d’analyser rapidement le périmètre des dégâts potentiels d’un tremblement de terre pour faciliter l’organisation des secours et planifier les interventions par ordre de priorité.

IBM finance par ailleurs le développement d’applications mobiles qui offriront au grand public la possibilité de contribuer à des causes citoyennes, l’amélioration de la qualité de l’eau potable ou l’étude de la pollution sonore par exemple, simplement en fournissant des données précieuses. C’est ainsi qu’est née l’application Creek Watch : vous photographiez un cours d’eau, vous répondez à trois questions simples s’y rapportant et vous transférez immédiatement ces données au service local des eaux.

Nos déplacements seront optimisés

Imaginez vous déplacer sans avoir à subir ni embouteillages, ni bousculades dans le métro, ni travaux de voirie, ni stress à l’idée d’arriver en retard au travail. Dans cinq ans, des technologies analytiques sophistiquées nous recommanderont l’itinéraire le plus rapide pour nous rendre à destination en tenant compte de nos préférences. Des systèmes adaptatifs de gestion du trafic étudieront en effet nos habitudes de déplacement et nous communiqueront le meilleur itinéraire, en plus d’informations de sécurité routière, de façon plus dynamique qu’aujourd’hui.

Les chercheurs d’IBM développent actuellement des modèles de prévision du trafic sur différents itinéraires aptes à nous fournir des indications bien plus détaillées que le traditionnel point route, les solutions qui vous indiquent votre position alors que vous êtes déjà dans le bouchon ou les applications Web qui estiment la durée des trajets.

Ils appliqueront de nouveaux modèles mathématiques aux technologies analytiques prédictives d’IBM pour étudier et combiner plusieurs scénarios probables et proposer ainsi chaque jour les meilleurs itinéraires entre la maison et le bureau, en tenant compte de nombreux facteurs, comme les accidents de la route, la position actuelle du voyageur, les travaux de voirie en cours et planifiés, les journées de la semaine où le trafic est le plus dense, les horaires d’ouverture de bureau, les événements locaux risquant de perturber le trafic, les alternatives envisageables (train, bateau, avion), les places de parking disponibles et les conditions météo.

En combinant ces analyses prédictives et les informations collectées en temps réel par des capteurs, sur les embouteillages notamment, le système pourra nous suggérer les meilleurs moyens de se rendre vers une destination, comment accéder à la station de transport en commun la plus proche, si l’heure d’arrivée du train sera respectée ou encore s’il reste des places sur le parking de la gare. Ces systèmes adaptatifs gagneront en efficacité au fil du temps, en étudiant les itinéraires que nous empruntons le plus souvent, puis ils appliqueront à ces données celles obtenues en temps réel et les modèles de prédiction disponibles pour déterminer le meilleur trajet.

Une partie de l’électricité consommée par les villes proviendra d’ordinateurs

Grâce aux avancées réalisées dans le secteur de l’informatique, il devient possible d’exploiter la chaleur et l’énergie produites par les ordinateurs et centres de données pour chauffer les bâtiments en hiver et faire fonctionner l’air conditionné en été. Imaginez maintenant que l’énergie des centres de données du monde entier puisse être recyclée pour satisfaire les besoins d’électricité des villes.

A l’heure actuelle, la moitié de la facture d’électricité d’un centre de données est imputable au refroidissement de l’air. La chaleur produite est en grande partie rejetée dans l’atmosphère et, par conséquent, gaspillée. De nouvelles technologies, à l’instar du système de refroidissement à eau intégré à une puce d’IBM, recyclent l’énergie thermique produite par les clusters de calcul en eau chaude pour les bureaux ou les habitations.

Le système d’IBM est actuellement testé en Suisse et devrait réduire de 30 tonnes par an le volume de dioxyde de carbone émis dans l’atmosphère, soit une baisse de 85 % de l’empreinte carbone. En voici le principe : chaque processeur du cluster de calcul est raccordé à sa surface à un réseau de capillaires microfluidiques, logé au sein d’un dissipateur thermique.L’eau circule ainsi à quelques microns seulement du semiconducteur, ce qui lui permet d’absorber plus efficacement la chaleur. Quand l’eau atteint une température de 60 °C, elle est transférée vers un échangeur de chaleur, qui distribue la chaleur aux systèmes souhaités.

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