Il y a un peu plus d’un an, le groupe allemand Aurelius réalisait l’acquisition de Getronics pour y déployer une véritable ambition internationale.

En mai 2012, Aurelius finalisait l’acquisition de Getronics, l’entreprise de services ICT du groupe KPN. « L’ambition d’Aurelius était de renforcer sa capacité internationale, explique Ronny De Goedt, CEO de Getronics Belgique et Luxembourg. Il ne s’agissait pas d’une prise de participation financière et Aurelius n’est pas un Private Equity, comme on a pu l’entendre. Il s’agit d’un conglomérat industriel actif dans cinq secteurs-clé, dont l’IT. C’est en ce sens, que Getronics a renforcé le pôle TIC en entrant dans la famille Aurelius, forte de 21 sociétés et de plus de 12.000 employés de par le monde. »

Dans le groupe Aurelius, le segment ICT est donc une force de poids : avec 40 à 45% à la contribution des revenus du groupe, la grappe de sociétés informatiques est particulièrement active au sein de la holding allemande. Car c’est l’autre particularité du conglomérat : la constitution pièce par pièce d’un échiquier qui va compter en IT sur le Vieux Continent et même au-delà. 2012 avait été un cru exceptionnel dans le déploiement de la stratégie d’Aurelius : acquisition de Getronics, acquisition de certaines divisions de Thales, de Steria en Espagne, puis plus récemment d’un pôle healthcare de Tieto,…

Getronics empowered

La stratégie vise donc à laisser s’exprimer les spécificités et les expertises locales. Une bonne nouvelle pour la marque suisse Connectis, orientée vers les solutions d’Unified Communications, et donc également Getronics Belux, principalement dans les services complexes d’architecture et de design et exploitation du Workspace de demain…

« Nous avons reçu du groupe Aurelius un empowerment plus fort qui repose sur l’engagement et l’entrepreneuriat local, dit Ronny De Goedt. Ce qui change aussi, c’est que désormais l’IT est notre cœur d’activité unique, inscrite dans un portefeuille devenu global. C’est une chance et une force que nous pouvons mieux exploiter encore. »

Le New Way of Working

Le flagship de Getronics a aussi été affirmé : la mise en place de stratégies et de services pour la définition du nouvel espace de travail. « Notre métier a toujours été lié à l’infrastructure et en son exploitation pour les employés et les forces de travail de l’entreprise, précise Brice Meyer, le responsable de l’activité grand-ducale de Getronics PSF. Aujourd’hui, il s’agit de mettre en œuvre les programmes pour la performance du Workspace. Cela nécessite de pouvoir déployer des services end-to-end, depuis le centre de données, en passant par les serveurs, les réseaux, la connectivité, les solutions front-end, les nouveaux devices,…. pour permettre aux entreprises de laisser s’exprimer le meilleur de leurs collaborateurs. »

Getronics a concrétisé sa démarche dans quatre grandes solutions :

• mobilité, basée notamment sur l’expertise de Connectis en Suisse et qui met en place une software factory pour le développement d’applications mobiles et l’intégration dans les process de l’entreprise de fonctions initiées par des smart devices ;
• managed printing, pour le printing-as-a-service avec des partenaires de plateformes et unités comme Lexmark, Xerox, HP et le très grandissant Samsung ;
• le New Way of Working (http://nwow.getronics.be/) qui s’appuie sur le potentiel des Unified Communications et des applications,
• et le Cloud, comme lien et moyen d’expression des autres offres du groupe, principalement lié au Workspace…

Luxembourg compte

Particulièrement bien représentée au sein des Institutions Européennes et le secteur financier, Getronics reconnaît volontiers l’importance de son organisation grand-ducale et de ses 100 collaborateurs.

Elle en profite pour positionner ses pôles de compétence. « Managed Printing, c’est hot, dit Brice Meyer. Dans chacune de nos réalisations, nous avons réussi à rationnaliser le coût du parc et des services de printing de 30 à 50%. Cela fait une sacrée différence. » Aussi dans la mobilité, Getronics réussit le pari audacieux du mieux. « Ici, on ne parle pas de sauvegarder des coûts, mais bien d’offrir plus de flexibilité. En règle générale, nos propositions sont liées à une couche d’Unified Communication, de Cloud,… ». Une particularité, dans un contexte où trop souvent, le TCO est l’argument fatal. « Nous cherchons à ajouter des services en plus du seul respect du critère de prix, assure Brice Meyer. Et c’est souvent le Cloud qui nous libère d’un carcan. En effet, en période de crise, les entreprises mettent trop souvent en pause leurs activités. Pourtant, ce qu’elles ne peuvent pas mettre en pause, c’est le temps qui passe. Je pense qu’un réveil s’est produit, un déclanchement dans les réflexions. Il est temps de changer de paradigme… »

C’est ainsi que Getronics veut accompagner ses clients dans l’accession à l’innovation. « Les projets pour la technologie seule sont morts. Ce sont de nouveaux drivers qui sont à mettre en place. Prenons l’exemple de la création de nouveaux bâtiments de bureaux, comme on le voit chez certains grands comptes. Ils conduisent surtout à la création d’un nouvel environnement de bureau plus intelligent. C’est une New Way of Working qui est nécessaire. Ce que les entreprises souhaitent, et leurs collaborateurs aussi, c’est de trouver un nouvel environnement de travail qui permette aux salariés de s’exprimer mieux. »

Avec sa taille adaptée pour le marché belgo-luxembourgeois (750 collaborateurs), Getronics veut garder la vélocité pour répondre aux besoins émergents. C’est le cas avec le Service Desk, par exemple. « Il ne suffit plus de traiter le maximum d’incidents en moins de temps possible. Il faut pouvoir détecter comment les réduire en amont ! »