Frieden nouveau ministre de l’IT

C’est dans une ambiance joviale que François Biltgen a effectué […]

May 1, 2013

C’est dans une ambiance joviale que François Biltgen a effectué son dernier geste en tant que ministre des Communications et des Médias. En passant le relais à Luc Frieden lors d’une courte cérémonie au Service des médias et des communications.

Revenant brièvement sur son parcours, le postulant à la Curia, François Biltgen a donc remercié ses collaborateurs et a souhaité bonne chance à son homologue, le rassurant sur les défis et les challenges que le portefeuille des communications implique.

Lors de cette passation, le numéro 2 du gouvernement a tenu a remercié le travail accompli par son ami « Fränz » et a rappelé l’importance des liens entre le secteur de l’information et celui de la finance. Le secteur IT luxembourgeois avait l’avantage d’être au coeur du « super-ministère » de François Biltgen de par l’interconnectivité de ses différents portefeuilles. En effet, l’Enseignement supérieur et la Recherche, les Communications et Médias et la Justice dans les mains du même ministre, permettaient une vision globale au sein d’une stratégie offrant au pays un intérêt et une attractivité pour les industriels du secteur.

Une page se tourne

À première vue, Luc Frieden est un bon choix de l’avis des professionnels de l’IT. Cette dernière étant fortement présente dans le secteur financier, puisque les départements informatiques représentent la deuxième source de dépense après le cout humain, et inversement l’IT est la deuxième source de compétences de la sphère financière après celle des hommes.

Jean Diedrich, président de l’APSI tient une analyse de la situation : « La nomination de monsieur Frieden est une bonne chose pour le secteur IT, la finance est dans une phase de renouveau et l’IT peut être un bon vecteur pour ce secteur. Le fait d’avoir un ministre avec les deux portefeuilles pourra permettre à monsieur Frieden d’avoir une vision et une réflexion mieux intégrée au secteur IT ce qui sera bénéfique aux deux secteurs. » Jean Diedrich lance en boutade « Monsieur Frieden passe de comptable à acteur au sein du secteur. »

Pour Gérard Hoffmann, CEO de Telindus et président de la Fedil-ICT, cette nomination est également bénéfique : « L’IT a de plus en plus de synergies avec différents acteurs de la place luxembourgeoise. De plus, il est toujours intéressant d’avoir un pied du côté des Finances tout comme c’est le cas avec le ministère d’Étienne Schneider, ministre de l’Économie et du Commerce extérieur. »

De la place pour les Communications ?

Pour les nostalgiques de Jean-Louis Schiltz qui détenait entre 2004 et 2009 le portefeuille des Communications et des Médias et qui est à la base de la stratégie d’attractivité du pays, avec des initiatives comme LuxConnect, le fait de détenir plusieurs portefeuilles importants, peut comporter certains désavantages, comme le manque de temps et d’implication pour le secteur. La question se pose donc, est-ce que Luc Frieden pourra s’occuper des deux ministères quand on connait l’importance des dossiers qu’il doit gérer notamment pour la partie financière. Ainsi sur son bureau, des dossiers comme l’échange automatique d’informations bancaires pour les personnes physiques (voir les entreprises), la question du budget de l’état, mais aussi de la TVA pour le e-commerce et les questions relatives à ses responsabilités européennes, sont des défis importants qui peuvent ne pas laisser beaucoup de place dans son agenda aux dossiers relatifs aux Communications et donc au secteur IT. Les plus pragmatiques répondront que François Biltgen y est bien arrivé avec cinq portefeuilles ministériels et pas des moindres. La réponse à cette question, ce sont les électeurs qui la donneront dans un peu plus d’un an, Luc Frieden étant pressenti dans la course à la succession d’un autre poids lourd du CSV et du pays, Jean-Claude Juncker.

Watch video

In the same category