Efforts de digitalisation : le Luxembourg en 9e position

Si le Luxembourg n’a pas à rougir, vis-à-vis des 27 autres états membres de l’UE, de gros efforts doivent encore être accomplis, principalement pour le développement des eSkills et pour le déploiement de services publics en ligne.

August 20, 2015

Si le Luxembourg n’a pas à rougir, vis-à-vis des 27 autres états membres de l’UE, de gros efforts doivent encore être accomplis, principalement pour le développement des eSkills et pour le déploiement de services publics en ligne.

Le rapport “Digital Economy and Society Index 2015” (DESI) de la Commission Européenne, vient de délivrer un classement des 28 pays membres de l’Union européenne selon leurs efforts en matière de digitalisation. Grâce à son fort engagement politique de transformation, pour satisfaire les ambitions du programme “Luxembourg 2020” mais aussi pour préparer l’avenir bien au delà, le Luxembourg se place en 9ème position. L’évaluation des pays porte sur 5 critères ainsi que sur les efforts consentis pour soutenir la Recherche et Développement.
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Connectivité: des efforts récompensés

Le Luxembourg a investi considérablement ces dernières années pour connecter l’ensemble de sa population connectée, afin qu’elle puisse profiter de la fibre, et donc du haut-débit, au-delà de la capitale. Le taux de couverture a atteint 100% du territoire. La moyenne est de 97% pour l’ensemble de l’UE. Dans le détail, il se place 1er pour l’adoption du haut débit en fixe alors qu’il est 20e pour la partie mobile. La Commission propose une piste d’amélioration: harmoniser la fréquences des bandes passantes car de grands écarts persistent toujours entre les foyers.

Capital humain: toujours dernier

Les Luxembourgeois constituent la population la plus connectée d’Europe, avec 93% d’utilisateurs connectés contre 75% en moyenne pour l’ensemble de lUE. L’étude s’attarde aussi sur les connaissances, en matière technologique, de la population. Et là, on constate que le taux de personnes ne disposant que de connaissances de base est supérieur à celui de la moyenne européenne (82% contre 59%). En ce qui concerne les spécialistes ICT, la population compte 4% d’avertis, ce qui place le pays en cinquième position. Par contre, le nombre de gradués en la matière place le Luxembourg en dernière position.
Quelques soient les rapports émis en Europe et dans le monde (comme le’Global Information Technology Report’), le Luxembourg conserve la plus mauvaise note pour l’éducation aux eSkills. Pourtant, pas de Digital Nation possible sans Digital citizens. Espérons que la récente initiative “Digital4Education” puisse faire évoluer ce résultat.
La Commission note que “en 2014, 58,5% des entreprises qui recrutaient ou tentaient de recruter du personnel pour des emplois nécessitant des compétences spécialisées ICT ont signalé des problèmes pour combler ces postes, une hausse de 52,8% par rapport à 2012 (le deuxième chiffre le plus élevé dans l’UE). Le Luxembourg présente la pire performance au niveau des diplômés ICT, avec 2,8 diplômés pour 1000 personnes. La moyenne européenne est de 17.”

Usages d’internet: le secteur des progrès

En matière d’usage et d’adoption de l’Internet, le Luxembourg connait une évolution positive et continue. Le pays gagne donc des rangs pour ce qui est de la fréquence, de la pluralité des usages (lecture, musique, jeux, etc), de l’usage de la vidéo à la demande, etc.
La Commission salue ces bonnes notes pour la plupart supérieures à la moyenne européenne.

L’intégration de technologies digitales en déclin

Pour l’”Intégration de la technologie numérique” par les entreprises, le score du Luxembourg de 0,33, soit son deuxième plus mauvais score parmi les cinq dimensions DESI 2015. Il se classe au 16e rang alors qu’il était 8ème l’an dernier. Des résultats à modérer car ils ne prennent pas en compte le business des institutions financières, pourtant très présentes et tournées vers les technologies.

La digitalisation des services publics

Les quelques progrès du pays en matière de digitalisation des services publics et de l’administration ne lui permettent pas de rattraper un retard. Le pays se place en 23ème position. Des améliorations dans les domaines de l’eSanté et d’un eGovernement restent des
défis clés pour le Luxembourg. Ces chiffres devraient donc évoluer avec le déploiement des services eSanté.
“Le Luxembourg a un potentiel considérable pour améliorer son offre de services publics en ligne. Les utilisateurs ne se livrent et n’échangent pas de documents en ligne avec l’administration. Le Luxembourg pourrait faire plus, notamment pour améliorer la disponibilité des données ouverte et créer de la valeur économique.”
Pour remédier à cela, au milieu de l’été, le conseil de gouvernement a adopté des principes fondateurs, pour le déploiement d’une e-administration, ainsi que l’idée de mettre en place une plateforme open-data.

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