Devenir green : les pistes financières selon l’APSI

Ce jeudi 26 mars, l’Association des Professionnels de la Société […]

March 27, 2009

Ce jeudi 26 mars, l’Association des Professionnels de la Société de l’Information (APSI) organisait sa première conférence de l’année sur le thème de la Green IT et de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE).

« La Green IT, c’est bien mais il faut surtout parler de l’engagement des entreprises pour atteindre des objectifs de développement durable, a expliqué Dan Eischen, membre du conseil de l’APSI. Bien que ce soit un thème dont tout le monde parle, il nous faut trouver des définitions claires au niveau du Luxembourg. »

Pour souligner l’importance de ce thème, l’association organise, lors de la cérémonie Golden-i awards and gala d’ITnews, la remise du prix « Flagship award » à la société luxembourgeoise qui pourra démontrer son engagement pour favoriser les initiatives de Green IT.

« L’APSI est une association patronale, a rappelé Dan Eischen. Nous voulons mettre en avant ces aptitudes d’entrepreneurship pour lier des objectifs économiques, environnementaux et éthiques. »

Supprimer les usines à gaz

Lors de ce premier rendez-vous Green IT, l’APSI avait invité les experts d’Ineum Consulting pour détailler les types d’aides disponibles pour subventionner de tels projets. En effet, tant au niveau national qu’européen, diverses aides existent pour soutenir et influencer les politiques d’entreprises qui s’engagent volontairement. « Les technologies d’information et de communication, d’après différentes études, sont responsables d’entre 2% et 3% du total des émissions de gaz à effet de serre, a rappelé Jean Diederich, consultant chez Ineum Consulting et membre du conseil de l’APSI. Dans le futur, de plus en plus de clients vont exiger une attitude plus responsable envers l’environnement et les entreprises seront-elles-mêmes de plus en plus impliquées dans des stratégies ‘Green’. »

Si l’impact de l’activité des entreprises est en cause, c’est tout le cycle de vie qui doit être repensé, dans l’immobilier, le hardware, le software et les services. C’est pourquoi, à côté de la virtualisation des serveurs et des applications, l’agencement des datacenters et des bureaux doit être revu, de même que les habitudes d’utilisation des PC et des imprimantes. On peut déjà adapter les produits et les approches utilisés dans le cycle d’achat et de recyclage et favoriser le télé-travail et la mobilité. » Une stratégie somme toute logique, alors que moins d’1% de l’énergie destinée à faire tourner les applications atteint effectivement son but.
Jean Diederich et Martinho Santos Silva, Ineum Consulting

De vrais subsides

« Pour mettre en place cette logique de pensée, la Commission Européenne et les Etats membres ont imaginé une série de subventions et de subsides », a expliqué Martinho Santos Silva, Directeur FSS chez Ineum Consulting. Ces programmes existent pour la recherche et le développement, la formation et les activités de développement durable. » En matière de formation, le programme européen Marie Curie soutient les échanges R&D entre les Etats-membres. Organisé dans le cadre du FP7, ce programme est destiné à améliorer le potentiel humain en Europe pour soutenir la compétitivité avec d’autres continents. Le soutien financier peut monter jusque 100% des coûts engagés dans le cas d’échanges internationaux, ou 14,5% s’il s’agit d’employés luxembourgeois. Le FP7, de manière générale, soutient la R&D dans plusieurs secteurs, notamment les technologies d’information et de communication (9 milliards d’euros, soit plus de 20% du budget total). Destiné à soutenir la compétitivité industrielle, il peut subventionner jusqu’à 50% des projets acceptés. Un autre programme européen, le CIP (Competitiveness and Innovation Programme) suit les mêmes lignes directrices.

Mathias Link, Project Manager chez Luxinnovation, évalue les chances de succès à 20%. Au niveau national, la loi du 22 février 2004 sur la protection de l’environnement englobe aussi de nombreux subsides pour les entreprises qui veulent s’engager sur cette voie. « Mieux vaut ne pas mettre toutes ses billes dans le même sac et se renseigner auprès de la Belgique, de la France et de l’Allemagne, a avancé Martinho Da Silva. Luxinnovation peut vous aider à préparer votre dossier. Vous pouvez alors mieux décider quel est le call le plus intéressant pour votre entreprise. » D’après lui, au Luxembourg, les chances de succès sont tout de même évaluées à 80%. « La loi arrive à échéance en 2009 et de nouvelles annonces sont prévues. »

Mathias Link, Project Manager chez Luxinnovation

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