Core-banking: manque de vision globale et stratégique

Sterling Commerce a commandé une étude sur le renouvellement des […]

September 17, 2009

Sterling Commerce a commandé une étude sur le renouvellement des Systèmes d’Information: les acteurs de la Banque/Finance avouent manquer de vision globale et stratégique. A peine plus de la moitié des personnes interrogées (56%) déclarent avoir une stratégie d’intégration qui englobe toute l’entreprise, avouant que la connectivité et la consolidation restent bien souvent encore en queue de leurs priorités. 92% des répondants ayant fait évoluer leur système d’information en déployant des solutions d’intégration au coup par coup reconnaissent avoir créé eux-mêmes les difficultés qu’ils rencontreront demain. Pour 44% de tous les répondants, le CRM et le service client restent les deux domaines où les changements sont les plus nombreux.

Sterling Commerce, une société du groupe AT&T, présente les résultats de l’étude qu’il a commanditée auprès de l’institut Vanson Bourne sur les différentes approches adoptées par le secteur de la finance pour faire évoluer les systèmes d’information (SI) métier. L’étude a été conduite en France, Grande-Bretagne et Allemagne. Elle a passé en revue 10 types de systèmes.

L’étude dévoile tout d’abord que le secteur financier considère toujours les investissements dans le CRM et le service client comme les objectifs principaux des projets de migration. Tous deux contribuent en effet à renforcer la fidélisation client et à restaurer la confiance dans un secteur qui souffre d’un lourd déficit d’image depuis 12 mois.

Elle montre également que, malgré le consensus autour de la nécessité de remplacer les SI, un manque de clarté persiste quant aux changements prioritaires à effectuer et aux bénéfices concrets qu’on peut tirer d’une stratégie d’intégration à l’échelle de l’entreprise. Et ces résultats diffèrent de façon significative d’un pays à l’autre.

Richard Spong, Financial Service Industry Marketing Manager chez Sterling Commerce, met en avant « le besoin d’adopter une stratégie globale lors des réflexions sur le remplacement des systèmes métier. Il est également important de faire reposer cette stratégie sur une démarche d’intégration qui soit planifiée dans le temps et menée à l’échelle de toute l’entreprise. L’une combinée à l’autre constituent la meilleure réponse face aux modifications permanentes du système réglementaires et aux évolutions du marché. Si les établissements ne les mettent pas en place à grande échelle, le secteur financier continuera de dépenser de l’argent dans des solutions ad hoc qui freinent leur croissance et limitent leurs capacités à se développer. »

L’étude révèle que 40% des répondants opèrent par projets tactiques pour gérer les mutations de leur SI. 92% d’entre eux s’accordent sur les problèmes que pose une telle démarche. Plusieurs chiffres soulignent les disparités entre les pays : capacité du SI à faire face aux changement (« future proofing » ), fonctions de validation automatique lors des transferts de données et au niveau de l’intégration des processus fonctionnels :

– en Grande-Bretagne , 70% ont répondu que leurs outils d’intégration permettent la validation automatique et la traduction des données qui circulent dans les systèmes métier. 80% expliquent que leur stratégie d’intégration d’entreprise exploite des technologies d’intégration des processus métier.

– En France, ils ne sont respectivement que 28% et 38% à avoir formulé ces réponses, soulignant le fossé qui sépare ces 2 pays sur le sujet.

Dernier point qui mérite réefleéxion : la hiérarchie des priorités d’investissement pour conduire le changement au niveau des SI métier. Parmi les objectifs à atteindre en priorité lors d’un changement de système, la connectivité et la consolidation, donc l’intégration, arrivent en bas de la liste. Ce sont pourtant ces mêmes problèmes de connectivité et d’intégration qui sont cités en priorité pour motiver le remplacement d’un système, ou pour expliquer la complexité d’un projet ou les difficultés de mise en œuvre. Ces statistiques suggèrent que, même si l’intégration est loin d’être un projet prioritaire, c’est néanmoins une composante essentielle pour éviter que de nombreux projets ne dérapent, aussi bien en termes de coûts et de durée.

« Si on ne considère que ces deux dernières données, on peut en déduire que, si les établissements financiers accordaient plus d’importance à la “science” de l’intégration des processus, ils conduiraient leurs projets informatiques de façon beaucoup moins laborieuse », conclut Richard Spong.

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