CHAMP : plan d’envol vers le cloud

Aujourd’hui, retour sur le décollage vers le Cloud avec Arnaud […]

May 15, 2013

Aujourd’hui, retour sur le décollage vers le Cloud avec Arnaud Lambert, Vice-President Global Solutions Delivery de CHAMP Cargosystems. Arnaud Lambert fait partie des vingt demi-finalistes à l’élection du CIO of the Year d’ITnation. Pour voter: www.itnation.lu/CIO2013

Société de services ict pour le fret aérien, CHAMP Cargosystems fait atterrir le nuage sur le tarmac de la stratégie de l’entreprise.

CHAMP Cargosystems est en approche sur la question du Cloud. « Pour moi, le Cloud va bien au-delà que de la seule transformation du mécanisme de charge de l’IT, de CapEx à OpEx, dit Arnaud Lambert, Vice-President Global Solutions Delivery de CHAMP. Si le Cloud est réduit qu’au seul déplacement de la charge d’un asset – de mon asset -, alors nous sommes encore loin de la valeur du Cloud. Il doit être considéré avant tout la combinaison d’un service offert au travers du levier du net et dont la visibilité sur l’exécution est confiée à un tiers. »

CIO of the Year 2013« Or, dans les pratiques, pour des applications métiers, nous ne sommes pas encore à ce niveau de maturité. Le client a encore besoin de savoir où cela tourne. » Pour des raisons de conformité, de législation, de sécurité des données ou de gestion du risque, le Cloud a besoin d’avoir les pieds sur terre. « Chez CHAMP, nous sommes en phase de découverte sur les services purs Cloud. Nous regardons cette opportunité là où les SLA’s le permettent. » Ainsi, le Cloud en tant qu’abstraction totale est difficile à conduire.

Aujourd’hui, certains environnements Cloud sont de facto préférés à une organisation IT traditionnelle : environnements de test, de développements ou purement infrastructurels sont plus à même à répondre aux besoins des entreprises par la puissance du Cloud. « Mais lorsque l’on doit tenir compte de l’exposition au risque, le Cloud devient un sujet difficile à appréhender. Pour ce qui est de la commodity IT, il est évident que nous nous tournions vers le Cloud. Mais il est finalement à constater que les applications business ne sont pas encore là. »

Défis du Cloud

Aujourd’hui, avec la montée en gamme des services de Cloud pour les entreprises, dans des environnements qui progressent, de nouvelles contraintes apparaissent. Si une jeune entreprise peut démarrer avec une approche quasi exclusive de services piochés dans le Cloud, les entreprises traditionnelles devront aussi à veiller avec l’intégration de tels services dans un non-Cloud system. De plus, intégrer un service dans le nuage avec un autre service Cloud peut être un challenge. « Le CIO doit veiller avant tout au business case, ajoute Arnaud Lambert. Il doit être le garant qui maximise la valeur du Cloud. Pour cela, il faut à la fois adhérer aux standards offerts par les services sans pour autant succomber à la satisfaction immédiate d’une solution minute qui ne pourrait pas du tout convenir sur le moyen-long terme. »

Pour les clients, malgré la volonté d’accélérer la transformation par le Cloud, il faut aussi considérer le coût du changement et l’introduction d’une nouvelle dépendance vis-à-vis d’un provider externe. « Le CIO peut vite perdre le main, admet Arnaud Lambert. Il doit se mettre dans une position qui limite la possibilité de by-passer la process map interne nécessaire à la gestion du changement et à la cohérence architecturale. Nous devons garder la cohésion des éléments et la maîtrise du TCO (total cost of ownership). Tant il est simple d’accès, le Cloud peut aussi facilement sortir du radar du CIO, que ce soit au niveau des dépenses, mais aussi au niveau de l’architecture fonctionnelle.

Le CIO a en ce sens un rôle déterminant à jouer : celui du gardien de la cohésion interne en établissant la processmap qui va bien avec les considérations du Cloud. « La phase suivante est la contractualisation des Cloud services. Nous offrons des SLA’s forts à nos clients qui opèrent des systèmes critiques au cœur de CHAMP. Or, de ce que j’ai vu jusqu’à présent, il n’y a que peu d’éléments qui garantissent la pérennité d’un service dans le Cloud. Comment organiser le ‘stay in the sky’, une fois que l’on a franchi la porte vers le Cloud. Comment migrer de Cloud à Cloud ? » Le Luxembourg a donc une belle carte à jouer aussi sur cet axe : un système solaire pour le Cloud.

Le Cloud fait fracas aussi sur une dimension qui est parfois cachée : celle de l’évolution des compétences. « Il faudra faire face au shift des compétences, dit Arnaud Lambert. Nos organisations IT seront plus au centre de l’architecture et de l’intégration des services, de la gestion du ‘procurement’ et de la dimension légale et contractuelle du Cloud. Il faut faire face à ce constat : nous devons faire amende honorable, c’en est fini de cette IT du client qui dicte ses standards. Le Cloud a renversé la dynamique, c’est lui qui impose les règles du jeu. »

C’est ainsi que l’on voit de plus en plus cette IT interne à qui on confiera la connection des dots… « Il est donc critique de garder le bon équilibre dans nos compétences à la fois avec des têtes grises et des gen-Y. Dans le département IT de demain, chacune des compétences comptera. Il s’agira de garder à Luxembourg, dans l’industrie et sur le marché, les talents pour le faire, mais aussi d’être compétitif sur nos actions… »

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