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C’était mieux avant… Poule Mouillée

« Personne ne me traite de mauviette ». Ceux qui connaissent bien Marty McFly savent bien comment le faire sortir de ses gonds, au risque, selon le Doc Emmett Brown « de créer un paradoxe temporel dont l’issue engendrerait une réaction en chaîne qui pourrait déchirer le tissu même du continuum espace-temps provoquant la destruction totale de l’univers ». Pour ceux dont le visage ne s’éclaire pas à la lecture de ces deux citations… Marty et Doc sont les deux héros de la mythique Trilogie « Retour vers le Futur ».

July 3, 2025

Plus qu’hier et moins que demain

C’est à l’été 2020 que nous avons lancé cette note d’humeur « C’était mieux avant… », pour clôturer chaque édition de Trans-For-Nation. 19 numéros plus tard, il semble inexcusable de ne pas avoir encore évoqué ces films dans le cadre de
cette rubrique. En effet, combien de débats capillotractés sur les voyages dans le temps l’œuvre de Robert Zemeckis (à qui on doit aussi « Forrest Gump » et « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ») a-t-elle suscités ? Ces longs métrages donnent surtout matière à s’interroger sur le présent, le passé, le futur… en se demandant si hier était mieux qu’aujourd’hui et en quoi demain pourrait être meilleur.

Aux quelques irréductibles qui n’ont pas encore vu ces films : il n’est pas trop tard. Étonnamment, ils ne vieillissent pas, si ce n’est que l’année 2015 fantasmée de « Retour vers le Futur 2 (1989) » ne correspond pas exactement à notre réalité
actuelle. Zemeckis a globalement vu juste, mais il nous manque encore quelques éléments : la voiture volante (« là où on va, on n’a pas besoin de route »), les baskets autolaçantes, la veste autoséchante et, surtout, cet objet mythique qu’est
l’hoverboard (un skateboard à sustentation magnétique).

« Tu veux ma photo banane… »

Parmi les indifférents à la trilogie citée plus haut, il y a probablement Donald Trump. S’il l’a visionnée, il semble n’avoir pas retenu l’une des leçons essentielles qu’elle dispense. Passons le fait que le président américain semble avoir beaucoup du caractère de Biff Tannen (le méchant de l’histoire), que ce soit dans sa version de loubard qui veut imposer sa loi (Retour vers le Futur 1) que dans celle de magnat des casinos qui a fait sa richesse en trichant (Retour vers le Futur 2). La leçon que Trump a loupée ? L’importance de réussir à garder son sang-froid. Ces dernières semaines, beaucoup ont compris, à l’instar des adversaires de Marty, que le président des États-Unis pouvait rapidement perdre son self-control à l’idée qu’on le qualifie de poule mouillée. Un journaliste du Financial Times a précisément mis le doigt là où ça fait mal.

Tacos Au poulet

Dans une chronique, Robert Armstrong a accolé au président l’acronyme TACO, pour « Trump Always Chickens Out » (en français, « Trump se dégonfle toujours »). Il pointait ses volte-face, désormais régulières, face aux turbulences économiques et financières, qu’il aurait du mal à supporter, à tel point que les marchés semblent ne plus se formaliser de ses grands effets d’annonce. Ironique, l’acronyme renvoie à ce plat d’origine mexicaine, sur lequel il n’a pas encore imposé de droits de douane.
Alors qu’il prône le retour d’un certain « âge d’or » de l’Amérique (dont on a du mal à cerner les contours), le président américain brille actuellement par son inconsistance, au risque de perturber fortement notre avenir à tous. À défaut
de machine à voyager dans le temps, personne n’est en mesure de venir du futur pour nous informer de ce qui nous attend. Heureusement d’ailleurs. Car, pour clôturer sur la sagesse du Doc, « les voyages dans le temps sont beaucoup trop dangereux. Mieux vaut que je me consacre à l’étude de l’autre grand mystère de l’univers… : les femmes ! »

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