TRANSFORMATION & ORGANISATION

48 heures pour éco-concevoir une solution

L’éco-conception constitue un enjeu clé si l’on souhaite minimiser l’empreinte environnementale du numérique. Au sein de CGI au Luxembourg, les équipes prennent ce sujet à bras le corps et participent depuis quatre ans à un challenge international, le « Design4Green ».

January 12, 2023

Fin novembre, une équipe de CGI au Luxembourg a pris part au challenge international d’écoconception numérique « Design4Green » organisé par l’ESAIP, une école d’ingénieurs en informatique située à Angers. Les équipes en lice, composées d’étudiants et de professionnels, avaient 48h pour concevoir une application fonctionnelle en veillant à minimiser son empreinte environnementale. « Cette démarche s’inscrit dans une volonté de développer une approche du numérique qui intègre les enjeux de responsabilité sociétale et environnementale, explique Cyrille Chopelet, Architecte technique au sein de CGI au Luxembourg, qui a poussé ce sujet depuis le début. Nous prenons notamment part à ce challenge depuis 2019, au même titre que d’autres équipes de CGI. »

 

48 h pour concevoir une solution « éco »

L’épreuve prend la forme d’un hackathon. Les équipes, sur place ou à distance, ont 48 heures pour concevoir et développer une solution informatique dont elles ne savent rien avant de recevoir le briefing initial. « Cette année, il s’agissait de concevoir un portail d’inscription à des formations, explique Aurore Simon, membre de l’équipe du Luxembourg qui a déjà pris part à plusieurs de ces challenges. Tout l’enjeu est de veiller à ce que le fonctionnement de cette solution ait l’impact environnemental le plus réduit possible. » Au terme du challenge, en effet, les solutions développées par les équipes participantes sont évaluées tant sur l’aspect fonctionnel, en considérant les critères d’accessibilité, que sur les ressources nécessaires au fonctionnement des opérations.

Une conception plus sobre

Pour les développeurs et architectes, une telle épreuve permet de remettre en question des habitudes, car éco-concevoir implique de questionner certaines approches au regard des enjeux environnementaux. « Ces dernières années, à travers les projets, on a eu tendance à privilégier le clinquant, le beau, le visible, sans forcément prendre en considération le besoin en ressources informatiques qu’il y avait derrière, poursuit Cyrille Chopelet. À travers l’éco-conception on est davantage dans la sobriété. Les enjeux esthétiques sont mis dans la balance au même titre que des considérations environnementales, éthiques ou encore relatives à l’inclusion. »

Concevoir des solutions plus sobres, en outre, constitue un défi technique. « Au quotidien, on a l’habitude de recourir à une palette d’outils qui facilitent le développement. Cependant, on constate que ces solutions ne sont pas nécessairement les plus sobres. Elles embarquent une diversité de fonctionnalités qui ne sont pas forcément utiles dans le cadre du projet, commente Aurore Simon. Une telle épreuve nous invite à nous remettre en question et à étudier des pistes techniques que nous n’avions plus l’habitude d’envisager. »

Sensibiliser autour de l’empreinte numérique

Si les architectes et développeurs de solutions numériques prennent conscience de ces enjeux, ce n’est pas encore forcément le cas de leurs clients ou des utilisateurs. L’un des défis à l’avenir sera de sensibiliser à la démarche de l’éco-conception. « Il y a lieu, d’une part, d’optimiser les solutions déjà opérationnelles et, d’autre part, d’intégrer progressivement ces principes dans les développements futurs, en s’assurant que cela ne nuise pas à l’expérience utilisateur », commente Cyrille Chopelet. « Je suis pour ma part un jeune professionnel, récemment sorti de l’école, commente Moulan Barsbold, membre de l’équipe de CGI au Luxembourg. C’était particulièrement intéressant de pouvoir s’immerger dans un projet comme celui-là, avec de telles contraintes. C’est un enjeu clé pour l’avenir, et pourtant ces aspects ne sont pas enseignés à l’école. Ce sont des choses que nous devons explorer nous-mêmes, en agissant de manière responsable. »

Retour aux bases

« En ce qui me concerne, c’était mon premier challenge, commente David Garcia Castillo. Cette expérience m’a notamment permis de prendre conscience des impacts environnementaux du numérique et de la nécessité de mieux prendre en compte ces enjeux à l’avenir. J’ai été notamment surpris de découvrir que la réponse à apporter, pour réduire l’empreinte d’un programme, réside dans un retour aux bases, une minimisation du code déployé. »

Bravo à toute l’équipe 2022 de CGI au Luxembourg – David Garcia Castillo, Barsbold Moulan, Konstantin Moroz et Aurore Simon – ainsi qu’à l’équipe Shapsha pour CGI France, pour leur participation au challenge Design4Green qui constitue une victoire, celle de l’apprentissage et de la pratique de l’éco-conception dans des projets pour ses collaborateurs.

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